
À Monthey, B39 défend une architecture qui raconte des histoires
16 décembre 2025
Protégé : Quentin Pelletier, Droit fiscal : le quotidien d’un praticien installé à Bordeaux et Paris
17 décembre 2025Depuis un demi-siècle, cette entreprise française s’est imposée comme le leader mondial des technologies de détection d’étanchéité. De l’automobile à l’aérospatiale, des batteries électriques aux dispositifs médicaux, les testeurs ATEQ garantissent la sécurité de milliers de produits du quotidien.
Dans un laboratoire quelque part en France, un technicien teste l’étanchéité d’un cathéter médical. À des milliers de kilomètres, dans une usine automobile américaine, un robot vérifie qu’un bloc moteur ne présente aucune fuite. Dans les deux cas, c’est la même technologie qui opère : celle développée par ATEQ depuis 1975. Une expertise discrète mais omniprésente, dont dépend la fiabilité de millions de produits utilisés chaque jour à travers le monde.
« Veiller à ce que vous utilisez, pilotez ou conduisez soit sûr et fiable », résume la mission d’ATEQ. Derrière cette formule se cache une réalité industrielle cruciale : une fuite, même microscopique, peut signifier une contamination environnementale, une perte de stérilité ou une défaillance mécanique aux conséquences dramatiques.
D’une start-up française à un empire de l’étanchéité

Créée en 1975, ATEQ a grandi en accompagnant les révolutions technologiques de l’industrie. Des premiers testeurs différentiels aux systèmes traceurs par hélium et hydrogène, l’entreprise n’a cessé d’innover pour répondre aux exigences croissantes des fabricants. Cinquante ans plus tard, les chiffres témoignent de cette trajectoire : 187 millions de dollars de chiffre d’affaires, une présence dans 40 pays, plus de 275 000 testeurs installés chez 5 000 clients dans le monde.
Cette expansion internationale ne s’est pas faite au détriment de la proximité. Au contraire, ATEQ a bâti son modèle sur une présence locale forte, avec des experts techniques capables d’intervenir rapidement et d’adapter les solutions aux contraintes spécifiques de chaque ligne de production. « Les personnes sont la plus grande ressource de notre entreprise », affirme l’entreprise, qui mise sur une « équipe mondiale » capable de combiner expertise technique et compréhension des besoins terrain.
Une technologie invisible mais omniprésente
La force d’ATEQ réside dans sa capacité à détecter ce que l’œil ne voit pas. Les fuites microscopiques échappent aux contrôles visuels classiques, mais peuvent compromettre la sécurité d’un produit ou la conformité d’un processus industriel. Les testeurs développés par l’entreprise utilisent différentes méthodes selon les applications : pression différentielle, gaz traceur (hélium ou hydrogène), tests par immersion ou encore détection ionique pour les batteries électriques.
Cette palette de solutions trouve des applications dans des secteurs d’une diversité étonnante. Dans l’automobile, les équipementiers de rang 1 utilisent les testeurs ATEQ pour vérifier que chaque pièce livrée aux constructeurs (OEM) répond aux spécifications. Un bloc moteur qui fuit, c’est un véhicule rappelé et une image de marque ternie. Pour en savoir plus sur les normes automobiles, le site de l’Organisation Internationale de Normalisation (ISO) détaille les standards internationaux.
Dans l’aéronautique, où la sécurité ne tolère aucune approximation, les instruments ATEQ équipent les centres de maintenance et de révision. Ils permettent aux professionnels de planifier et contrôler les opérations qui garantissent la sécurité de millions de passagers. La Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) impose des protocoles stricts que ces équipements aident à respecter.
Du médical à l’hydrogène : une expertise qui s’adapte

Le secteur médical illustre parfaitement les enjeux de l’étanchéité. Un cathéter qui fuit peut envoyer des fluides au mauvais endroit dans le corps humain, avec des conséquences potentiellement graves. Les dispositifs médicaux nécessitent donc un niveau de fiabilité absolu. Les testeurs ATEQ permettent de vérifier l’intégrité de ces équipements avant leur mise sur le marché. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) régule ces dispositifs médicaux en France.
Dans l’emballage et l’agroalimentaire, les enjeux sont différents mais tout aussi cruciaux. Une capsule de bouteille mal étanche, un sachet alimentaire percé, une valve de bombe aérosol défaillante : autant de défauts que les testeurs ATEQ détectent sur les lignes de production. La sécurité alimentaire repose en partie sur ces contrôles invisibles. Le site Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) informe sur les risques alimentaires.
L’électronique représente un autre terrain d’application majeur. Smartphones, montres connectées, équipements industriels : de plus en plus de produits électroniques revendiquent une certification IP (Ingress Protection) garantissant leur résistance à l’eau et à la poussière. ATEQ accompagne les fabricants dans l’obtention de ces certifications, en testant l’étanchéité des boîtiers et en suggérant des améliorations (joints, assemblages). Pour comprendre les indices de protection IP, le site Techniques de l’Ingénieur propose des explications détaillées.
L’e-mobilité et l’hydrogène : les nouveaux défis
La transition énergétique ouvre de nouveaux champs d’application pour ATEQ. Les batteries de véhicules électriques nécessitent des protocoles de test spécifiques, depuis la vérification d’étanchéité ionique des poches de cellules jusqu’au contrôle de pression de l’ensemble du pack batterie. Une fuite dans une batterie lithium-ion peut provoquer un emballement thermique aux conséquences catastrophiques. Les constructeurs ne peuvent se permettre aucune approximation. Le site de l’AVERE-France (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique) suit ces évolutions technologiques.
L’hydrogène, présenté comme un vecteur énergétique d’avenir, pose des défis particuliers. Ce gaz ultra-léger s’échappe à travers les plus petits interstices. ATEQ a développé des détecteurs capables de repérer les fuites les plus minuscules, essentiels pour sécuriser les systèmes de stockage et de distribution d’hydrogène. L’Association Française pour l’Hydrogène et les Piles à Combustible (AFHYPAC) documente ces enjeux de sécurité.
Plus récemment, les data centers sont devenus un nouveau terrain d’intervention. Ces infrastructures critiques génèrent énormément de chaleur et nécessitent des systèmes de refroidissement performants. Une fuite dans ces circuits peut entraîner une surchauffe, des temps d’arrêt coûteux et un gaspillage énergétique. ATEQ propose des solutions pour détecter et prévenir ces fuites dès la fabrication et tout au long de la maintenance.
Une démarche certifiée et responsable

Au-delà de la performance technique, ATEQ revendique un engagement environnemental formalisé par les certifications ISO 9001 (qualité) et ISO 14001 (environnement). « Nous veillons à la satisfaction de nos clients par une amélioration continue de nos processus », affirme l’entreprise, qui s’efforce de limiter les consommations d’énergie, de valoriser les ressources et de prévenir les pollutions.
Cette approche s’inscrit dans une réflexion plus large sur le rôle de l’industrie dans la transition écologique. En permettant de détecter et corriger les fuites, ATEQ contribue indirectement à réduire le gaspillage de ressources, qu’il s’agisse de fluides industriels, de réfrigérants dans les systèmes de climatisation, ou de gaz dans les installations énergétiques. L’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) encourage ces démarches d’efficacité industrielle.
Les défis d’un leader mondial
Malgré sa position dominante, ATEQ doit faire face à plusieurs défis. Le premier tient à la complexité croissante des produits à tester. Les assemblages deviennent de plus en plus sophistiqués, les matériaux évoluent, les exigences de précision augmentent. Rester à la pointe nécessite des investissements constants en R&D.
Le deuxième défi est géographique. Être présent dans 40 pays signifie gérer des contextes réglementaires, culturels et techniques très différents. La promesse de « service local réactif » impose une organisation complexe, avec des équipes formées et équipées sur chaque marché.
Le troisième enjeu concerne la transmission du savoir-faire. Après cinquante ans d’existence, l’entreprise doit former une nouvelle génération de techniciens capables de maîtriser des technologies de plus en plus pointues. Dans un contexte de difficultés de recrutement dans l’industrie, cet enjeu RH devient stratégique.
Cinquante ans et toujours en mouvement
L’histoire d’ATEQ illustre une réussite industrielle française dans un domaine technique pointu. Partie d’une expertise de niche, les tests d’étanchéité, l’entreprise a su diversifier ses applications, internationaliser ses activités et s’adapter aux mutations technologiques, de l’automobile thermique à l’électrique, de l’aéronautique classique aux nouvelles énergies.
Dans un monde industriel où la fiabilité et la sécurité deviennent des exigences non négociables, où les réglementations se durcissent et où les consommateurs ne tolèrent plus les défauts, les technologies de détection des fuites prennent une importance croissante. ATEQ s’est positionnée au cœur de ces enjeux, en proposant non seulement des équipements, mais aussi une expertise et un accompagnement dans la durée.
Pour les industriels confrontés à des exigences de qualité toujours plus strictes, cette entreprise démontre qu’il est possible de bâtir un leadership mondial sur une compétence technique précise, à condition de combiner innovation constante, présence locale et engagement qualité. Dans l’industrie du XXIe siècle, ce qui ne se voit pas, une fuite microscopique, peut avoir autant d’importance que ce qui s’affiche. ATEQ l’a compris depuis cinquante ans.
Contact : ATEQ France
Site web : ateq.fr
Pour aller plus loin :




