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16 décembre 2025Après douze ans passés comme manager et formateur dans un réseau national de gestion de patrimoine, ce professionnel a créé Ingésens pour offrir un conseil affranchi des contraintes commerciales. Plongée dans une pratique du conseil patrimonial qui remet l’humain au centre.
Le bureau de Mathieu Pierre-Quaglia ne ressemble pas à une agence bancaire classique. Pas de box aseptisés, pas de plaquettes commerciales empilées sur un présentoir. « Après des années à former des conseillers et à manager des équipes, j’avais envie de retrouver l’essence du métier : comprendre les besoins réels des gens et leur apporter des solutions qui ont du sens », explique le fondateur d’Ingésens Gestion Privée. Une démarche qui tranche avec les pratiques standardisées des établissements traditionnels.

Du grand réseau à la structure indépendante : un parcours en rupture
Le parcours de Mathieu Pierre-Quaglia suit une trajectoire devenue courante dans le conseil patrimonial. Quinze ans d’expérience dans le secteur, dont dix comme manager et formateur dans un réseau national, avant de franchir le pas de l’indépendance. « Les grands réseaux offrent une formation solide et une méthodologie éprouvée, mais ils imposent aussi des contraintes commerciales qui ne correspondent pas toujours à l’intérêt du client », analyse-t-il sans détour.
En créant Ingésens, ce conseiller en gestion de patrimoine (CGP) a fait le choix d’une structure légère qui lui permet de sélectionner librement ses partenaires et ses solutions. Un positionnement qui séduit une clientèle lassée des propositions standardisées. « La plupart de mes clients arrivent déçus par leur banquier », constate-t-il. Les témoignages recueillis confirment cette tendance : NC de Nice évoque sa « déception » face aux prestations bancaires successives, FG de Neuviller souligne la différence avec « les grandes structures de gestion en patrimoine ».
Une palette de services étendue : de l’immobilier aux placements alternatifs
Le modèle économique d’Ingésens repose sur trois piliers complémentaires. Premier volet : l’investissement immobilier, avec ou sans dispositif fiscal. Détenteur de la carte de transaction immobilière, Mathieu Pierre-Quaglia peut accompagner ses clients dans l’achat ou la vente de biens, tout en les orientant vers les montages les plus adaptés, lois Malraux, Denormandie, location meublée non professionnelle (LMNP), nue-propriété, monuments historiques.
Deuxième axe : les placements financiers, du plus classique (assurance-vie, compte-titres, PEA) aux plus spécialisés (SCPI, private equity, groupements fonciers viticoles, crowdfunding). « Je ne propose pas de produits maison. Je peux aller chercher ce qui existe de mieux sur le marché pour chaque situation », précise le conseiller.
Troisième pilier depuis son adhésion au label Courtier d’Avenir (groupe Empruntis) : le financement des acquisitions, qu’il s’agisse de crédits immobiliers, de prêts à la consommation ou de rachats de crédits.
Les SCPI, pierre angulaire d’une stratégie patrimoniale accessible
Dans l’éventail des solutions proposées, les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) occupent une place centrale. Ces véhicules d’investissement permettent à des particuliers d’accéder à l’immobilier professionnel, bureaux, commerces, établissements de santé, logistique avec des tickets d’entrée modestes.
Le principe attire une clientèle qui cherche des revenus complémentaires sans les contraintes de la gestion locative directe. « Les SCPI de rendement distribuent actuellement entre 4 et 5% par an net de frais, avant fiscalité », détaille Mathieu Pierre-Quaglia. Un niveau de performance qui séduit dans un contexte de taux d’épargne réglementée historiquement bas. Les baux commerciaux de 6 à 9 ans, voire 15 ans sur certains marchés étrangers comme l’Allemagne, offrent par ailleurs une visibilité appréciable sur les revenus.
La fiscalité reste néanmoins un point d’attention. Les loyers issus de parts de SCPI sont imposés comme revenus fonciers, au barème progressif de l’impôt sur le revenu augmenté des prélèvements sociaux (17,2%). Le choix entre régime réel et micro-foncier dépend du montant total des revenus fonciers du foyer et de sa situation patrimoniale globale.
Pour plus d’informations sur les SCPI, consultez le site de l’Association Française des Sociétés de Placement Immobilier.
La location meublée en résidence gérée : du rendement sans contraintes

Autre dispositif fréquemment mobilisé : l’investissement en résidences de services. Qu’il s’agisse de résidences étudiantes, d’affaires, de tourisme ou de seniors (EHPAD, SSR), le principe reste identique. L’investisseur acquiert un bien meublé au sein d’une résidence neuve ou rénovée, exploitée par un gestionnaire professionnel.
« Le bail commercial signé avec l’exploitant garantit un revenu pendant 9 à 18 ans, que le logement soit occupé ou non », explique le conseiller. Cette délégation complète de la gestion – recherche de locataires, entretien, réparations, séduit les investisseurs qui ne souhaitent pas s’impliquer dans la gestion quotidienne.
La fiscalité diffère du locatif nu. Les revenus sont imposés dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC), avec possibilité d’opter pour le régime micro-BIC (abattement forfaitaire de 50%, voire 71% en meublé de tourisme classé) ou le régime réel permettant de déduire charges et amortissements. « Le régime réel s’avère souvent plus intéressant fiscalement, mais cela nécessite une analyse au cas par cas », nuance Mathieu Pierre-Quaglia.
Le site Service-Public.fr propose des informations détaillées sur la fiscalité de la location meublée.
Un modèle économique fondé sur la transparence et la disponibilité
Au-delà de la technique financière, le discours du fondateur d’Ingésens insiste sur une dimension éthique. « Derrière chaque euro de patrimoine, se cache quelqu’un qui a sué en travaillant pour le gagner », rappelle-t-il. Cette conscience du sacrifice que représente l’épargne nourrit son approche du conseil.
La gestion patrimoniale version Ingésens dépasse donc le simple rendement financier. Elle intègre une dimension humaine – la compréhension des objectifs de vie, des contraintes, des valeurs – et une exigence de cohérence entre les moyens déployés et les fins recherchées.
Après sept ans d’activité, le cabinet s’est construit une clientèle à l’échelle nationale. Les témoignages recueillis sur le site d’Ingésens soulignent la réactivité du conseiller, sa capacité d’écoute et la qualité du suivi dans la durée. Des retours qui confirment l’adhésion à un modèle artisanal dans un secteur dominé par les grandes structures.
Les défis d’un modèle artisanal
Si l’approche personnalisée séduit, elle pose la question de la scalabilité. Comment un professionnel seul peut-il maintenir ce niveau d’exigence à mesure que sa clientèle s’étoffe ? La disponibilité affichée est-elle tenable sur le long terme sans risquer l’épuisement ou la dégradation du service ?
Le secteur du conseil en gestion de patrimoine connaît par ailleurs des mutations profondes. Digitalisation de la relation client, automatisation de certaines tâches, émergence de nouveaux acteurs technologiques : les indépendants devront s’adapter pour rester compétitifs. La question de la transmission de l’activité se posera également, dans un modèle aussi centré sur la personnalité de son fondateur.
Reste que l’expérience d’Ingésens témoigne d’une attente réelle pour un conseil patrimonial plus transparent, plus pédagogue, affranchi des contraintes commerciales des grands réseaux. Une demande portée par des épargnants qui cherchent davantage qu’un placement : un accompagnement cohérent avec leurs valeurs et leurs objectifs de vie.
Pour ceux qui valorisent la proximité et la personnalisation, les cabinets indépendants comme Ingésens offrent une alternative crédible aux acteurs traditionnels. À condition d’accepter que la performance du conseil ne se mesure pas uniquement en points de rendement, mais aussi en qualité de relation et en pertinence de l’accompagnement.
Vers un conseil patrimonial réinventé ?
L’exemple d’Ingésens illustre une tendance de fond dans le conseil patrimonial : la recherche d’un modèle plus transparent, plus proche du client, affranchi des contraintes commerciales des grands réseaux. Une évolution portée par des professionnels expérimentés qui choisissent l’indépendance pour retrouver le sens de leur métier.
Reste à voir si ces structures artisanales parviendront à se développer sans perdre leur âme, dans un secteur où la réglementation se durcit et où les exigences technologiques augmentent. Pour les clients en quête d’un accompagnement sur-mesure, elles offrent en tout cas une alternative crédible aux acteurs traditionnels.
Contact : Ingésens Gestion Privée
Site web : ingesens.fr
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